Ni battu, ni empoisonné : tué par des Palestiniens

La semaine dernière, la mort d’un Palestinien de 30 ans, Arafat Jaradat, dans une prison israélienne a fait scandale. Peu s’en est fallu pour qu’Israël soit accusé de meurtre par torture.

Palestinians protest in support of hunger striker 370 (photo credit: REUTERS)
Palestinians protest in support of hunger striker 370
(photo credit: REUTERS)
Le rapport intermédiaire del’autopsie sur le corps d’Arafat Jaradat, le prisonnier palestinien trouvé mortdans sa cellule de la prison de Megiddo, la semaine dernière, a été rendupublic. Les données affirment qu’il n’y a aucune preuve d’empoisonnement, ni deviolence physique contre cet ancien employé d’une station essence de 30 ans.Selon un communiqué du ministère de la Santé, l’autopsie a été effectuée par lemédecin agréé de l’Institut médico-légal L. Greenberg, en collaboration avec lemédecin palestinien Sabar Alul, ainsi que d’autres experts israéliens. Toujoursselon le rapport, les côtes fracturées ainsi que les hémorragies sur la peau deJaradat seraient des signes caractéristiques d’une tentative de réanimationintensive par l’équipe d’urgence. Les médecins de la prison ainsi que lesparamédicaux de Magen David Adom ont en effet tenté pendant 50 minutes de lui sauverla vie.
Un retournement favorable ? 
Si les examens se poursuivent, d’autresinformations ont changé la donne, dimanche 3 mars. Les dernières accusations del’Autorité palestinienne portent sur une mort d’origine criminelle, perpétréepar des « collaborateurs palestiniens » en faveur d’Israël. Le ministrepalestinien des Affaires des prisonniers affirme que Jaradat aurait trouvé lamort deux jours à peine après avoir été transféré dans une cellule où ces «collaborateurs » étaient détenus. Israël, qui n’était parvenu à des aveux,l’aurait ainsi « livré » à ses camarades de prison pour le faire parler. «Parce qu’il n’a pas confessé avoir jeté des pierres, Jaradat a été placé danscette cellule de collaborateurs, où il sera liquidé physiquement deux joursplus tard », a rapporté le ministère. Et de renchérir en affirmant qu’il est decoutume chez les Israéliens d’utiliser des auxiliaires dans ses prisons pourarracher des aveux aux prisonniers « sécuritaires ». Par conséquent, leministère réitère sa demande auprès des Nation unies de faire enquêter sur lamort de Jaradat et l’existence prétendue d’une « cellule de collaborateurs » àl’intérieur des prisons israéliennes.