SelonBinyamin Netanyahou, la barrière de sécurité construite à la frontière avecl’Egypte aurait atteint ses objectifs : endiguer le flot de migrants africainsen provenance du Sinaï. Visitant l’unité de Tsahal en charge de la construction,Netanyahou a félicité les militaires par ces mots : « Nous n’avions pas vud’exploit d’ingénierie de la sorte en Israël depuis les grands jours du roiHérode ». Et pour cause, 1,6 milliard de shekels ont été débloqués pour ceprojet qui a mobilisé 45 000 tonnes d’acier, et 1,67 million d’allers-retoursde camions. La barrière consiste en une clôture d’acier de 5 mètres, une haiede fil de fer barbelé, un chemin de sable, et des infrastructures decommunications, y compris des points de collecte d’informations, des caméras etdes radars. S’étendant sur 230 km, le barrage forme un rempart le long dudésert du Sinaï. Il serait temps désormais, selon le Premier ministre, dereproduire le schéma le long du Golan, à la frontière avec la Syrie, et plustard, sur la partie orientale du pays. « Je pense que le succès nous encourageà entreprendre nos travaux sur les autres frontières. A l’avenir, nousfermerons toutes les frontières d’Israël », a ainsi affirmé Bibi. Le vice-chefd’état-major, Yaïr Naveh, a déclaré publiquement qu’une barrière similaireétait en cours de construction afin de « préempter la possibilité d’attaquesterroristes contre des communautés sur le plateau du Golan ». Elle devrait êtreterminée d’ici le milieu de l’année 2013. Néanmoins, une autre barrière de 13km attend de voir le jour en terrain montagneux près d’Eilat. Lorsque cela seraparachevé, dans environ trois mois, la longue frontière de Kerem Shalom, où leSinaï et Israël rencontrent la bande de Gaza à Taba, sur la mer Rouge, serascellée. Pour Netanyahou, la clôture a deux objectifs principaux : arrêter leflot de migrants africains vers Israël et enrayer une menace stratégique pourle pays. Selon le Premier ministre, quelque 2 300 personnes traversent lafrontière chaque mois. Ce nombre a chuté à 36 en décembre, dont pas un seulpour la dernière semaine, ce qui n’était pas arrivé depuis 2006. Et derenchérir : « Il y a près de 60 000 migrants africains en Israël, 40 000d’entre eux viennent de l’Erythrée et du Soudan, pays vers lesquels Israël estincapable de les expulser. »