« Et comme la ville de New York représente l’entrée principale del’Amérique, nous devons également développer notre ville, pour en faire un jourle New York de la terre d’Israël ». Comment Nellu Cohn aurait-il pu mieuxengager le lecteur dans son ouvrage ? Cette citation, datant de 1906, d’AkivaArieh Weiss, fondateur de Tel-Aviv, Nellu semble la prendre très à coeur.
C’est d’ailleurs dans le sillon d’une « restauration » que « Tel- Aviv Live »se positionne.
Rendre à la Ville blanche ce qui est à la Ville blanche : sa grandeur. Si bienque le New York israélien est ici mis en beauté comme rarement il fut fait. Sic’est à Paris que l’auteur a passé la plus grande partie de sa vie, la Mairiede Tel-Aviv n’aurait pu trouver meilleur ambassadeur. Ce recueil de clichésgrandioses, à la fois guide touristique approfondi et hommage à la ville,reflète l’amour d’un homme pour une ville, dont il est pourtant aux antipodes.
« Je peux vivre en dehors d’Israël, mais je ne pourrais jamais vivre sansIsraël », rapporte Nellu Cohn, et d’ajouter non sans quelque émotion : « Israëlest toujours avec moi, où que je sois, et je suis tout simplement amoureux deTel-Aviv ».
Nellu Cohn, issu d’une famille qui a fui la Roumanie soviétique en 1970 pours’installer en France, a d’abord étudié à l’Académie Rubin de musique àJérusalem. Puis c’est au Conservatoire de musique de Paris qu’il s’essaye pourenfin donner des cours à la Sorbonne Nouvelle.
La photographie, s’il ne la pas étudiée, est innée chez lui. Son oeil amoureuxl’amène à saisir d’étonnants clichés.
Annotée à la fois en anglais et en français, cette collection photographique de300 pages assortie de légendes montre évènements culturels et institutionsartistiques sous l’oeil neuf d’un Tel-avivophile parisien, féru d’art.
Son réflexe, la première fois que Nellu Cohn a posé les pieds à TLV ? Celui devouloir acheter un livre de clichés sur la ville. En vain. Son entrepriseéchoue devant l’absence totale d’oeuvres du genre. Il décide alors de se lancerdans l’aventure de « Tel-Aviv Live ». Peu de montages, mais la vie, comme elleest.
C’est en passant des heures avec ses sujets, à les interviewer et à lesobserver que Nellu parvient à ses fins.
Certes, tout n’est pas « beau » à Tel-Aviv, comme à Paris ou à Londres, maistout comme New York, c’est une ville mosaïque, qui a une âme extraordinaire. Ons’y sent bien.
Comme à la maison. Ajoutons à cela, l’apanage de posséder les plus bellesgaleries, théâtres, opéras, clubs de jazz et de rock, cinémas, salles de sport,musées, parcs publics, restaurants pour gourmets et institutions académiques dela région.
Comme un long métrage, l’oeuvre raconte un monde, une vie. Plus loin que lasimple « carte postale », comme il le dit lui-même, « Tel-Aviv est unemégalopole à la pointe de la culture. Métissage de talents, foisonnementd’audace ».
Nellu Cohn fait le portrait de la mégalopole en « live ».
« Mon stylo est mon objectif et mes coups de coeur, ces photos » explique-t-il.Son projet, loin d’être uniquement à but lucratif, est « patriotique ». Eneffet, il affirme par cela qu’Israël s’inscrit sur la carte culturelle mondialeet ce, pour longtemps.
Toutes les photos sont extraites de l’ouvrage Tel-AvivLive de Nellu Cohn, éditions Mesting Art, 2012.
En vente à la galerie Dizengoff 99 de Tel-Aviv