Déclarations chocs du Premier ministre ce weekend.
Binyamin Netanyahou a affirmé au cours d’un entretien sur les chaînestélévisées 1, 2 et 10 que le mur Occidental n’est pas un territoire occupé et apromis de continuer à affronter la communauté internationale sur le droitd’Israël dans Jérusalem, y compris au-delà de la Ligne verte.
Ces propos ont été diffusés samedi soir alors que la colère internationalegronde depuis une semaine contre l’approbation israélienne de milliers denouvelles habitations dans la capitale et de 3 500 unités dans la zone E1 enJudée- Samarie. « Je le dis sans détour : le Kotel n’est pas un territoireoccupé et je ne veux pas savoir ce que l’ONU en dit », a lancé Bibi.
Et de continuer : « Ma position fondamentale est la suivante : nous vivons dansune nation juive et Jérusalem est devenue la capitale de cette nation, il y a 3000 ans. Nous construisons à Jérusalem parce que c’est notre droit ».
Si le peuple juif avait cédé à la pression internationale, a ajouté Netanyahou,l’Etat d’Israël n’aurait pas été créé, la guerre des Six-Jours n’aurait pas étémenée, le réacteur nucléaire irakien d’Osirak n’aurait pas été bombardé etPetah Tikva et Kfar Saba n’auraient pas vu le jour.
Le Premier ministre s’est défendu de poursuivre des objectifs électoralistes enapprouvant les nouvelles constructions, mais a déclaré qu’un vote massif enfaveur du Likoud lui permettrait de continuer à défendre le pays à la foisdiplomatiquement et militairement.
« Le jour du scrutin, les Israéliens enverront un message à leurs dirigeantsmais également à la communauté internationale », a prévenu Bibi avant dedemander : « Savez-vous qui sera attentif aux résultats de ces élections ? Leprésident iranien Mahmoud Ahmadinejad, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah etle chef du Hamas Khaled Mashaal. Ils attendront que les bureaux de vote fermentet que les résultats soient publiés. Et ils voudront savoir si le Premierministre a été affaibli ou renforcé ».
Mais pourquoi construire à un mois du scrutin ? « Ce n’est pas à cause desélections », s’est défendu Bibi. « Mais à cause des Palestiniens qui sont allésà l’ONU, qui ont tout simplement violé les accords qu’ils avaient avec nous.S’ils agissent de façon unilatérale, nous ne restons pas les bras ballants ».
E1 : une « ligne rouge »
Le Premier ministre a rappelé qu’il était en faveur dela solution à deux Etats, mais sans que celle-ci ne ramène l’Iran enJudée-Samarie. Il a également exprimé des doutes sur le désir du chefpalestinien Mahmoud Abbas de faire la paix.
« Lorsqu’Abou Mazen ouvre les bras au Hamas et autorise des manifestations dumouvement en Judée-Samarie qui appellent à la destruction d’Israël, jem’interroge : ‘est ce un partenaire de paix ?‘. Il faut se demander une chosetoute simple : pourquoi Abou Mazen refuse-t-il obstinément depuis quatre ansd’entrer en négociations ? Pourquoi metil des préconditions aux pourparlers ?», s’est interrogé Bibi.
« J’ai des conditions pour clore les pourparlers, mais pas pour les entamer ».
Toujours samedi, Mahmoud Abbas réagissait aux projets de construction à E1. «L’Autorité palestinienne ne permettra pas aux plans de construction israéliensdans la zone E1 de Jérusalem de se réaliser », a déclaré le dirigeant, selonl’agence de presse palestinienne Wafa.
Ces constructions constituent « une ligne rouge et nous ne les autoriserons pas». S’exprimant à l’ouverture du Conseil consultatif du Fatah sur « l’Etat dedroit et la légitimité internationale », le chef de l’AP a déclaré : « Noustenons des discussions à tous les niveaux afin d’empêcher ce projet israéliendestiné à saboter le processus de paix ». Et d’ajouter : « Le monde entiers’oppose aux implantations et les qualifie d’illégales. Les résolutionsinternationales déclarent que celles-ci sont un obstacle à la paix et doiventdonc s’arrêter dans tous les territoires palestiniens, en particulier dans laJérusalem occupée, afin de relancer de sérieuses et véritables négociationspour atteindre une paix juste et étendue ».
Les Palestiniens réfléchiraient à une série de mesures pour répondre àl’initiative israélienne. Abbas a également appelé la communauté internationaleà faire pression sur Jérusalem pour débloquer les recettes fiscales revenant àl’AP.